Définition de ENCLIN, INE

DÉFINITIONS - REMARQUE - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : an-klin, kli-n'

DÉFINITIONS

1
Qui a un penchant pour quelque chose.
Voilà l'un des péchés où mon âme est encline
Et mon âme est encline où le péril est grand
.... à jouer on dit qu'il est enclin
Plus enclin à blâmer que savant à bien faire
Toujours pour un autre enclin vers la douceur
[Ils] Les poussent au penchant où leur coeur est enclin
Il avait trop de candeur pour être enclin à la défiance

REMARQUE

1
On dit enclin à avec un verbe ; et, avec un substantif, enclin à ou enclin vers.

HISTORIQUE

1
XIe s.
Li empereres en tint son chef [sa tête] enclin [baissé]
dans Ch. de Rol. X
2
XIIe s.
Nostre emperere se jut [fut gisant] vers terre enclin
dans Ronc. p. 155
3
XIIIe s.
Se ele le seüst, mout fust à lui encline
dans Berte, LVI
Se tu trueves chaste moillier, Vat'en au temple agenoillier, Et Jupiter enclin aore
dans la Rose, 8751
4
XIVe s.
L'appetit qui ad ce est enclin et poursuit la chose
Il sont enclins à faire l'un à l'autre choses aimables
de Nicolas ORESME dans ib. 237
5
XVe s.
.... Pour aider à garder raison et justice, à quoi tout bon chrestien devoit entendre et estre enclin
Plusieurs seigneurs par nature sont enclins à leur profit
de Nicolas ORESME dans II, II, 52
Nature est encline grandement en l'homme à ouir nouvelles choses
de Nicolas ORESME dans II, III, 26
Les princes sont plus enclins en toutes choses voluntaires que autres hommes
de Philippe de COMMINES dans Prol.
Affin que le roy fust plus enclin de bailler promptement la possession de....
de Philippe de COMMINES dans III, 9
Il avoit intention qu'il feroit faire à ceste ville de Gand quelque grande mutation, cognoissant que de tous temps elle y estoit encline
de Philippe de COMMINES dans v, 14
Tous les plaisirs en quoy homme est enclin
de Philippe de COMMINES dans v, 18
6
XVIe s.
Nous sommes tous de nature enclins à hypocrisie
Si mes innocentes mains, Pures de sang et rapines, Ne furent oncques inclines à rompre les droits humains

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. enclin ; anc. espagn. enclino, du latin inclinis (voy. INCLINER).